Exposition Fais pas genre

Une exposition ludique et interactive ayant pour but de sensibiliser aux violences faites aux filles et aux femmes.

C’est l’association Résonantes qui a permis aux jeunes du lycée Daniel Brottier de faire surgir des débats autour de la question de la violence.

Au total 12 panneaux pour aborder avec les élèves ces questions de manière individuelle dans un premier temps, puis collective grâce aux apports des deux animatrices venues présenter l’expo. Pour aller plus loin et de manière ludique, grâce aux QR code flashés, les élèves ont pu écouter des interviews d’une psychiatre, expliquant la portée psychique d’une agression.

Il faut parfois passer par des chiffres et des définitions de manière abrupte, pour que s’opèrent des prises de conscience sur ce sujet qui touche près de 80 % des filles et des femmes. En voici quelques-uns tirés de l’expo : 223 000 femmes sont victimes de violences conjugales, 84 000 femmes sont victimes de viols ou de tentatives de viol, et 143 000 enfants vivent dans un foyer dont la femme est victime de violences conjugales.

Au fil de l’expo, les élèves sont amenés à réfléchir sur le fait qu’ils peuvent être victimes, témoins ou même auteurs. Les garçons ont été interpelés au même titre que les jeunes filles ; ils ont parfois été choqués par ces chiffres alarmants. Cette médiation a donné lieu à de beaux échanges entre filles et garçons.

Les trois derniers panneaux ont attiré particulièrement l’attention des jeunes : ils décrivent les mécanismes psycho traumatiques que peuvent engendrer ces violences. Les jeunes ont ainsi découvert l’impact fort sur la santé psychique et physique des victimes, et envisagé ainsi l’ampleur des dégâts.

Une exposition qui permettra finalement de briser la glace sur des tabous, sur des pratiques presque inaperçues, qui blessent et laissent des traumatismes. Ces échanges auront permis de dire aux jeunes qu’ils ne sont pas responsables de ce qui leur arrive. Franchir le cap d’en parler, c’est pour la victime entrer dans un processus de réparation. Aider une victime c’est d’abord la comprendre.

Marie-Dominique GERMETTE